Le cahier BD : « Quoi de neuf ? » d’André-Paul Duchâteau*

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*MORRIS et les romans à l’eau de rose d’Annie Hans (1955-1959) -

(1ière partie)

Maurice de Bevere, mieux connu sous le pseudonyme de MORRIS, débuta sa carrière graphique dans un petit studio de dessins animés Bruxellois (la C.B.A.) en 1944, studio où il rencontra e.a. ses futurs collègues et amis André Franquin, Eddy Paape en Pierre Culliford (alias Peyo). Les dessins animés américains n’étant plus accessibles pendant l’occupation, il y avait une demande à satisfaire. Mais en 1945, la Libération permit aux productions américaines de réapparaître sur les écrans belges et le studio bruxellois perdit vite de sa raison d’être.

Morris, qui avait déjà vendu quelques cartoons aux éditions Dupuis, réussit à introduire Franquin et Paape au journal Spirou, où ils furent confiés aux bons soins de Joseph Gillain (alias Jijé) qui les mit illico dans le bain « BD » puis leur confia ses propres séries pour pouvoir se consacrer à d’autres projets pour les éditions Dupuis. Franquin reprit Spirou, Paape Jean Valhardi. Morris quant à lui créa son fameux cow-boy LUCKY LUKE à l’occasion de la parution en 1946 de l’Almanach Spirou 1947.

La première histoire à suivre de Lucky Luke débute en juin 1947 dans le journal Spirou. Dès lors, les aventures du joyeux cow-boy y paraîtront sans interruptions jusqu’en octobre 1953, passèrent le temps de quelques épisodes dans le Moustique (autre hebdomadaire des éditions Dupuis), puis reprirent leur cours fin août 1955 dans Spirou jusqu’en 1968, année où Lucky Luke et Morris quittèrent les éditions Dupuis pour passer au journal Pilote des éditions Dargaud.

En feuilletant le journal Spirou de 1947 à 1955, on ne se rend donc pas compte, de par la présence constante des BD de Franquin, Jijé et Morris dans Spirou de ses années-là, du fait qu’entre-temps cette joyeuse bande d’amis était partie à la conquête de l’Amérique. .. !

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