Jean dufaux ; un grand dans la BD a l'honneur en 2008
Jean Dufaux :naît le 7 juin 1949 à Ninove. Passionné de cinéma, il s'inscrit à l'Institut des Arts et Diffusion (Bruxelles).
De 1969 à 1973, il s'y familiarise avec les procédés cinématographiques
qui influenceront son écriture en bande dessinée. Sorti de l'I.A.D., il
devient journaliste à Ciné-Presse, revue destinée aux professionnels du
cinéma.
En 1983, il décide de se consacrer en priorité à la bande dessinée. Le
journal Tintin est son premier port d'attache. Il effectue de nombreux
travaux de commande. Rien de tel pour faire ses premières gammes. En
1983, il co-scénarise (avec Vernal) la série Brelan de dames dessinée
par Renaud. Les deux hommes n'oublieront pas cette première
collaboration. En 1985, il conçoit les aventures de Melly Brown (dessin
: Musquera). En 1986, il fait son entrée chez Dargaud Bénélux avec La
toile et la dague (dessin : Aidans) et, surtout, Beatifica Blues.
Griffo assure le dessin de cette série post-atomique qui lorgne vers
Bilal (il y a pire comme référence). Renaud et Griffo formeront
rapidement le "noyau dur" de la "bande à Dufaux" qui fait également son
apparition dans le catalogue des éditions Glénat avec Les maîtres de la
brume (dessin : Eric). Les éditeurs savent désormais que Dufaux a
terminé sa période rodage. Ses grands personnages vont naître. 1987 est
une grande année. Il crée Jessica Blandy avec Renaud. La belle
demoiselle, derrière un physique parfait, cache une faille que Dufaux
révèle par petites touches. Pour la première fois, il donne une étoffe
psychologique à un personnage. Cette épaisseur psychologique sera
désormais la marque de son travail. Dans la foulée, il lance Giacomo C.
Griffo illustre ces aventures vénitiennes librement inspirées de
Casanova, donc fort galantes.
En 1988, Les enfants de la salamandre (dessin : Renaud) voit le jour et
les tendances "fantastique" qui hantent Dufaux sont mises en scène
progressivement et à chaque fois sous un angle différent. Il considère
ces tentatives comme un gigantesque puzzle où chaque album, chaque
série, est une pièce nouvelle. Dans un autre registre fantastique
(tendance Vaudou), il concocte pour Paape et Sohier Les jardins de la
peur. A l'aube des années 90, Jean Dufaux met le turbo jusqu'à bientôt
mériter l'étiquette de "Jean le prolifique". Chelsy (dessin : Joris),
né en 1990, se déroule dans le monde des arts, cuvée sixties (à
l'I.A.D., il avait particulièrement apprécié les cours portant sur la
psychanalyse de l'art). L'année suivante, il lance trois nouvelles
séries : Avel (dessin : Durieux), Fox (dessin : Charles) et Santiag
(dessin : Renaud). Il publie le premier volume de sa série consacrée
aux écrivains qu'il aime : Sade (dessin : Griffo), Pasolini (dessin :
Rotundo), Balzac (dessin : Savey), Hemingway et Hammet (dessin : Malès)
suivront.
En 1992, Sang de Lune lui permet de lancer Vivianne Nicaise. Il
réactive Beatifica Blues, univers qui lui tient à coeur, dans un second
cycle : Samba-Bugatti. Un an plus tard, outre le lancement du cycle Les
Voleurs d'Empires (dessin : Jamar), il réalise enfin un vieux rêve en
travaillant avec Rosinski. Complainte des Landes Perdues est le
résultat de leur union.
En 1994, il fait une incursion chez Aire Libre avec un Monsieur Noir
développé en 2 volumes. Au dessin : Griffo. Dufaux a décidément la
collaboration fidèle. Mais, surtout, il est un des rares scénaristes à
pouvoir mettre en scène des univers variés tout en garantissant au
lecteur une écriture originale et reconnaissable. Les éditeurs sont à
présent demandeurs du "style Dufaux". Mais le scénariste se veut
désormais moins prolifique pour polir au mieux les nouvelles pièces de
son puzzle.((((
Sources : Dargaud @ ))bd Gest''@))