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JeanJacques
12 mai 2014

Regard § rencontre avec Pad’R, de son vrai nom Pascal Decubber.

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/ Pad’R )2009. Premier véritable recueil de dessins pour Pad’R, de son vrai nom Pascal Decubber.Pas vraiment une surprise pour ce superstitieux qui voue au chiffre « 9″ un culte à peine dissimulé. Lui qui est né un 9 janvier (celui de 1968), dernier bambin au sein de la tribu Decubber qui comptait déjà 6 enfants. Soit 9 personnes avec leurs parents. Ses dessins de foot ont quitté la petite lucarne et la presse pour prendre vie, à part entière, dans ce livre. Un rêve que Pad’R nourrissait depuis qu’il s’est lancé, en octobre 2003, dans sa carrière de dessinateur.

Sa première collaboration longue durée, il la doit à l’hebdomadaire « Télépro » où il « croque », chaque semaine (et encore aujourd’hui), les stars de la télé, du monde si sympathique des « people ». Mais rapidement, il parvient à mêler sa passion pour le football à celle du dessin. Et c’est l’étincelle : en 2004, ses premiers cartoons sur le thème du ballon rond sont diffusés deux fois par jour sur LaDeux (RTBF) lors de l’Euro 2004. Pas de carton rouge mais, au contraire, un carton plein. Michel Lecomte, rédacteur en chef des sports à la RTBF, lui demande de continuer et les dessins de Pad’R rentrent par la grande porte, à la RTBF dans ce qui sera la dernière saison de « Match 1″ avec Marc Delire aux commandes. Une sorte de « happy end » dans l’histoire qu’entretient Pad’R avec le service public puisqu’après avoir été graphiste pour le site internet de la RTBF dès 2000, son contrat n’avait pas été reconduit pour cause de « plan Magellan »

Chaque semaine, Pad’R affûte ses crayons et son trait devient chaque fois plus précis…et plus grinçant. Il faut dire que cet autodidacte de talent aime prendre son temps de parfaire ce qu’il entreprend. Il se définit d’ailleurs comme un perfectionniste et cela se remarque. Le monde du foot le découvre et l’adopte. Ses dessins font le tour des joueurs et des dirigeants de clubs belges. Certains atterrissent jusque sur le bureau des hautes instances de la FIFA ! Outre l’éternelle anecdote de Mogi Bayat qui collectionne les dessins de Pad’R pour les encadrer dans son bureau, il y a aussi d’autres belles rencontres, comme celle avec la veuve du regretté Guy Namurois, préparateur physique du Standard de Liège. L’hommage de Pad’R à cet homme trop tôt disparu, trône désormais dans la salle d’entraînement de l’Académie Robert-Louis Dreyfus.

Le Sporting d’Anderlecht, qui avait remarqué ce dessinateur impertinent dès 2001, année durant laquelle il collabore au site officiel du club bruxellois, voit la carrière de Pad’R s’enflammer et lui demande de réaliser le logo, en 2006, de son magazine officiel, de même qu’une carte de voeux. La même année, en juin, « Sud Presse » fait aussi appel à lui pour illustrer les matchs de la Coupe du Monde.Sous le titre « Tout le monde s’en foot ! », Pad’R livre quotidiennement sa vision de ce mondial Et clairement, il ne fait plus aucun doute qu’il parvient à s’imposer dans l’univers du ballon rond.

Plutôt modeste, il se montre rarement sur le plateau de « La Tribune ». Mais son crayon parle pour lui. Si bien qu’en 2007, John Baete, alors rédacteur en chef de « Sport-Foot Magazine », lui confie une page entière chaque semaine. Pad’R va droit au but et frappe où ça fait du bien. Son ton impertinent, parfois féroce, continue de séduire. Et lorsqu’en plein Euro 2008, John Baete veut illustrer les contre-performances de nos Diables Rouges (nous en sommes loin aujourd’hui fort heureusement) il ne fait aucun doute que c’est à Pad’R qu’il revient de réaliser la couverture du « Sport-Foot Magazine » le 25 juin 2008 sous le titre « Putain ! 28 ans sans fnale ». Pour la première fois de son histoire, l’hebdo belge publie un dessin en couverture ! Du jamais vu ! Quelques années auparavant, Pad’R avait également illustré une couverture pour le magazine « Trends-Tendances » sur un dossier qui concernait le réveil des wallons !

Quelques mois plus tard, c’est un autre rêve de gosse que réalise Pad’R : voir ses dessins reproduits, sous forme de vignettes autocollantes, dans les albums Panini. Alors qu’il les collectionnait, étant jeune, Pad’R s’offre le privilège d’en dessiner sur une double page. Excusez du peu !

S’il aime le foot, Pad’R aime aussi en sortir. Car sa passion pour le 9éme Art (tiens ! encore un « 9″), il l’a développée bien avant ses cartoons à la RTBF. Il devait avoir quatre ans lorsqu’il est resté scotché, la première fois, devant un tableau : celui que son grand-père namurois@Pad’R ))

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