Ephéméride BD Le 26 février ( agendabd )
Le 26 février
1982
apparaît Jeannette Pointu (Dupuis). Véritable Tintin au féminin,
moderne et à l'opposé des canons de la beauté des héroïnes des années
80, elle parcourt le monde, menée à la fois par la recherche de scoops
et une soif de justice et de liberté. Humaniste, elle n'accepte pas le
rôle de témoin/voyeur des journalistes et participe à l'action,
n'hésitant pas à affronter de face militaires corrompus, malfrats
internationaux et bandits locaux. Les points chauds de ce monde, en
Afrique, en Amérique du Sud, en Asie et même en Europe, à Sarajevo,
l'ont vue se démener pour apporter un peu d'espoir aux populations
locales et ramener des images témoignant de la réalité des faits.
Jeannette Pointu est avant tout l'une des séries les plus denses de la
bande dessinée actuelle, l'auteur, Marc Wasterlain, multipliant les
intrigues, les rebondissements de situation, les "chutes" en bas de
page typiques du feuilleton, l'humour et l'émotion, parvenant ainsi à
construire des récits solides, qui accrochent jusqu'au bout.
1970//
apparaît la plus sexy des hôtesses de l'air : Natacha (Dupuis,
Marsu-Productions). Créée par Gos et Walthéry alors que les héroïnes de
bande dessinée étaient réduites à des rôles de faire-valoir, et dotée
d'avantages que les éditeurs, habitués alors à une censure française
terriblement handicapante, avaient coutume de gommer, elle charma
immédiatement le public du journal Spirou où elle fit ses premiers
vols. Aventurière de charme et de choc, peu disposée à se laisser
dominer par les hommes qui oseraient douter de ses capacités, elle est
accompagnée par un stewart qui, pour des raisons inconnues, parvient à
garder son sang-froid devant ses appâts pourtant de plus en plus mis en
évidence par le dessinateur au fil des différents épisodes. Walthéry,
dont la fainéantise est légendaire dans le milieu de la bande dessinée,
confie les scénarios à des collègues ou amis (Tillieux, Mittéï,
Wasterlain, Peyo, Cauvin, etc.) et, depuis une dizaine d'années,
collabore de moins en moins au dessin, laissant la part belle à des
assistants parfois doués (Will, Laudec), parfois visiblement
perfectibles. Ce qui explique les hauts et les bas d'une héroïne qui
méritait plus d'attention de la part de son géniteur...